Le gouvernement français adopte la définition de la maltraitance à travers les âges à laquelle Marie Beaulieu a collaboré dans le cadre d’une loi sur la protection de l’enfance (février 2022)
La Chaire souhaite souligner de nouveau le travail accompli par la Commission de lutte contre la maltraitance et la promotion de la bientraitance française qui a travaillé à développer, dans le cadre d’une démarche de consensus formalisé intersectorielle, une première nomenclature française sur la maltraitance à travers les âges. Cette Commission s’intéresse aux enfants, aux personnes en situation de handicap, qu’aux personnes aînées.
Par le truchement de cette loi sur la protection de l’enfance, cette nomenclature qui contient une définition générique de la maltraitance à travers les âges voit sa légitimée accrue par un cautionnement législatif.
À titre de rappel, il est entendu dans cette nomenclature française que la « maltraitance vise toute personne en situation de vulnérabilité lorsqu’un geste, une parole, une action ou un défaut d’action compromet ou porte atteinte à son développement, à ses droits, à ses besoins fondamentaux ou à sa santé et que cette atteinte intervient dans une relation de confiance, de dépendance, de soin ou d’accompagnement. Les situations de maltraitance peuvent être ponctuelles ou durables, intentionnelles ou non. Leur origine peut être individuelle, collective ou institutionnelle. Les violences et les négligences peuvent revêtir des formes multiples et associées au sein de ces situations. »
La Chaire réitère ses félicitations aux membres de cette Commission qui ont poussé, par leurs travaux, les frontières de la lutte contre la maltraitance en sol français.