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Publication d’un article dans la revue du Regroupement provincial des comités des usagers (Janvier 2020)

Thématique : Article scientifique

Dans le cadre de cet article publié dans la revue du Regroupement provincial des comités des usagers (RPCU), Marie-Ève Bédard valorise les résultats de sa thèse doctorale.

Pour ce faire, l’article se structure autour de deux objectifs. Le premier est de définir la manière dont les comités des usagers (CU) traitent les situations de maltraitance. Autrement dit, quelles sont les actions posées pour les corriger ou les prévenir? Le second se penche sur la portée et les limites de leurs actions de lutte contre la maltraitance.

Afin de rencontrer ces deux objectifs, une subdivision en quatre phases de traitement des situations de maltraitance par les CU fut préconisée, soit prendre connaissance des situations, les analyser, les porter à l’intention des autorités tout en revendiquant des changements, finalement, s’assurer de la mise en œuvre des changements.

Prendre connaissance des situations

Divers moyens peuvent être déployés pour prendre connaissance des situations de maltraitance, cela passe par le biais de mécanismes formels, par exemple en assurant une présence au bureau du CU ou par des mécanismes informels, c’est-à-dire en observant in situ ce qui se passe dans le milieu de soins. La présence et l’enracinement des membres des CU dans les milieux de soins et de services sont des facteurs facilitant ce repérage, alors que la non-reconnaissance de leur rôle par les autorités et le personnel des établissements freine cette prise de connaissance.

Les analyser

La phase de documentation des situations de maltraitance permet, d’une part, d’enrichir le contenu du dossier qui sera déposé auprès des autorités de l’établissement, en plus d’amorcer les réflexions sur les pistes de changement à investiguer afin d’éviter que de telles situations se répètent à l’avenir. Pour se faire, les CU répertorient la fréquence des situations, leur gravité et leurs effets sur la vie des usagers que ce soit sur le plan psychologique, physique, social ou économique.

Les porter et revendiquer des changements

Divers moyens peuvent être mobilisés afin d’initier des changements dans les organisations : « [en faisant] des représentations au conseil d’administration (CA) de l’établissement ou à la direction, notamment en montant un dossier d’observation et en l’acheminant au CA ou à la direction, en acheminant une lettre au CA ou à la direction, en prenant position lors des rencontres du CA (des membres des CU y siègent), en faisant des recommandations dans leur rapport annuel soumis au CA ou en écrivant une lettre au commissaire aux plaintes et à la qualité des services. » Les CU ont également la possibilité d’accompagner les usagers dans la rédaction d’une plainte qui sera acheminée au Commissaire aux plaintes et à la qualité des services de leur région.

S’assurer de la mise en œuvre des changements

L’écoute ainsi qu’une relance ponctuelle auprès des usagers et de leur proche sont des moyens de monitorer l’évolution des changements. Un autre moyen consiste à « réinscri[re] à l’ordre du jour [tout problème non réglé] et discuté avec les autorités concernées tant qu’il n’a pas été corrigé. » Ces suivis sont primordiaux puisque les changements à apporter demande du temps et une implication des personnes en autorités lorsqu’ils sont de nature organisationnelle ou structurelle.

Pour terminer, cette actualité se veut un survol du contenu de l’article. Il vous sera possible de le consulter dans son entièreté sur le site web du RPCU dans les prochaines semaines.