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Fanta Fane (Maîtrise)

DIPLÔME(S) OBTENU(S) :

Maîtrise en travail social (2018), Université de Sherbrooke.

Maîtrise en Conseil, organisation et conduite en intervention technologique et sociale (2011), Université de Picardie Jules Verne (France).

Maîtrise en ingénierie des politiques sanitaires et sociales (2009), Université de Picardie Jules Verne (France).

Maîtrise en Sociologie (2007), Université Université Gaston Berger (Sénégal).

Baccalauréat en Sociologie (2006), Université Gaston Berger (Sénégal).

PROGRAMME D’ÉTUDE ACTUEL :

Doctorat en gérontologie (2017 à aujourd’hui), Université de Sherbrooke.

TITRE DU PROJET D’ÉTUDE :

La violence conjugale dans les communautés ethnoculturelles : regards croisés entre théories et pratiques d’intervention.

BOURSES D’ÉTUDES ET MONTANTS :

2011-2012 : Bourse de mobilité Phileas (6 000 euros) – Conseil Régional de Picardie (France).

DATE DE RÉALISATION :

La rédaction de l’essai a été complétée en avril 2018.

PROBLÉMATIQUE :

La violence conjugale est un problème social qui secoue toutes les sociétés humaines dans le monde (Lessard, G., Montminy, L., Lesieux, G., Flinn, C., Roy, V., Gauthier, S. & Fortin, A. , 2015). Dans le rapport présenté par l’Organisation des Nations Unies sur les violences faites aux femmes à partir d’une recherche effectuée dans 102 pays, les chiffres avancés indiquent que plus d’un tiers des femmes dans le monde a été victimes de violence physique ou sexuelle à un moment donné de leur vie (ONU, 2015). Les études publiées par le ministère de la Sécurité publique (2016) portent à notre connaissance qu’en 2014, les femmes constituaient 78,5 % des victimes d’infractions commises dans un contexte conjugal. Ce pourcentage ne fournit aucune précision sur l’origine, le statut socioprofessionnel ou encore l’appartenance culturelle et/ou religieuse de ces femmes, mais elles renseignent sur le fait qu’elles en sont davantage victimes.

Dans ce travail, je me suis particulièrement intéressée aux femmes immigrantes venues s’installer au Québec pour des raisons : familiales, humanitaires, politiques ou professionnelles. Ces femmes, en plus de se heurter aux enjeux inhérents au processus d’immigration et à leurs statuts d’étrangères, se retrouvent davantage fragilisées par la violence subie de la part du conjoint. En 2009, environ 4 % des femmes immigrantes ont déclaré avoir subi de la violence conjugale (Institut National de Santé Publique, 2016). Ce pourcentage est tout de même non négligeable d’autant plus qu’il s’agit ici de victimes ayant dévoilé ou signalé, aux autorités compétentes, les violences dont elles ont fait l’objet. Cela me fait dire que, probablement, ces statistiques sont sujettes à modification à la hausse, car certaines violences commises dans un cercle conjugal n’ont pas été rapportées par les victimes en raison entre autres des barrières linguistiques, de la méconnaissance des institutions, de certaines pratiques d’intervention inadaptées à leurs réalités, etc. En effet, à travers mon expérience professionnelle, en tant qu’intervenante, j’ai pu relever des limites considérables sur les pratiques d’intervention promues en contexte de violence conjugale chez les femmes immigrantes. Lorsque ces femmes se présentent dans les points de service pour bénéficier d’un soutien ou d’un accompagnement, elles font face à d’autres difficultés plus accrues, car il existe des barrières institutionnelles, culturelles, professionnelles, etc. qui paralysent leur rapport avec les intervenantes. La question de départ que je me suis alors posée est la suivante : les pratiques d’intervention promues en contexte de violence conjugale, découlant d’approches et de modèles théoriques, sont-elles adaptées à la réalité socioculturelle des femmes immigrantes?

BUT OU QUESTION DE RECHERCHE :

Cet essai propose une réflexion critique et analytique sur les modèles et/ou approches théoriques ainsi que les pratiques d’intervention élaborées dans le domaine de la violence conjugale chez les communautés ethnoculturelles.

OBJECTIFS :

Les objectifs poursuivis dans le cadre de cet essai sont multiples et s’arcboutent autour de ces points :

  1. Fournir quelques éléments descriptifs sur la diversité des populations immigrantes laquelle nécessite des politiques, des programmes et des pratiques adaptés à leurs réalités socioculturelles.
  2. Identifier les représentations des personnes immigrantes sur la problématique de la violence conjugale ainsi que sur d’autres thématiques connexes.
  3. Sur la base de l’objectif qui précède, formuler de nouvelles stratégies de pensées et d’actions pour une meilleure prise en charge participative et inclusive de cette question sociale.

MÉTHODOLOGIE :

La construction de cet essai repose pour l’essentiel sur mon expérience, en tant que stagiaire et intervenante dans une maison d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale. Elle s’inspire des différentes activités auxquelles j’ai pris part dans le cadre du projet initié par la structure dont l’objectif principal consistait à réfléchir, de façon concertée, sur les possibilités d’améliorer l’accessibilité aux services chez la population immigrante.

Collecte de données : J’ai pu recueillir des données grâce à mon implication au sein du comité aviseur. J’ai participé à la distribution et à l’analyse du sondage soumis à des personnes immigrantes et dont l’objectif consistait essentiellement à cerner leur représentation de la violence conjugale et des services qui leur sont proposés. J’ai eu l’opportunité de réaliser quelques entretiens, de type semi-directif, auprès de quelques femmes immigrantes. La participation observante, qui est une technique de recueil de données utilisée dans des recherches qualitatives, a été mise à contribution pour confirmer ou infirmer quelques-unes de nos constatations.

Analyses : Toutes ces données recueillies ont été combinées et analysées en vue de comprendre le point de vue des personnes immigrantes sur la violence conjugale et de proposer des pratiques d’intervention mieux adaptées auprès de cette clientèle.

AVANCEMENT DES TRAVAUX :

Cet essai aboutira à des travaux de recherche doctorale sur la thématique de la violence conjugale chez les femmes immigrantes aînées.

Vous pouvez consulter la fiche descriptive de mes travaux doctoraux en cliquant sur ce lien.

COMMUNICATIONS :

S.o.

ÉCRITS :

Fane, F., St-Pierre, L. et Péloquin, A-J. (2017). Rédaction de guide de pratique.

Fane, F. et Beaulieu, M. (2018). Rapport de recherche. Rapport des analyses qualitatives. Document inédit.

Fanta, F. (2018). La violence conjugale dans les communautés ethnoculturelles : regards croisés entre théories et pratiques d’intervention (Essai de maîtrise). Faculté des lettres et sciences humaines, École de travail social, Université de Sherbrooke, 91p.